Si vous suivez l’actualité de la Gazette Réciproke, vous allez certainement rencontrer cet acronyme à de nombreuses reprises… L’AFEST, ou l’Action de Formation en Situation de Travail, c’est l'opportunité de se former efficacement, par l’expérience, pour atteindre un objectif professionnel à l’instant T mais aussi pour développer ses compétences tout au long de sa vie d’adulte.
Si vous avez lu notre premier article, vous le savez : Réciproke vous permet non seulement d’expérimenter les AFEST, mais leur donne en plus une dimension sociale puisqu’elles sont réalisées au cœur même de structures à impact positif. Une véritable expérience immersive et humaine, vectrice de rencontres et d'apprentissages, qui lui vaut son nom de « Formation Expérientielle ».
C’est seulement depuis le 1er janvier 2019 que l’AFEST est reconnue comme modalité de formation, aux côtés du stage présentiel et de la formation à distance. Si elle peut bénéficier de ce statut, c’est notamment suite à une expérimentation lancée en 2015 par le ministère du Travail, auprès de plus de 50 entreprises et 70 apprenants, qui visait à évaluer la qualité et conditions de succès de cette nouvelle approche pédagogique.
Trois ans plus tard, son cadre juridique est entièrement élaboré :
L’AFEST a donc été reconnue par le Code du Travail comme un outil pédagogique novateur qui contribue significativement au développement des compétences ! Parmi tous les bénéfices qu'elle peut apporter, nous en identifions 3 majeurs :
01.
Adaptée aux besoins en compétences et au profil du salarié apprenant.
02.
Dans un environnement favorable au développement de la compétence visée.
03.
Qui (re)donne le plaisir d’apprendre, de découvrir et relever des défis.
En se basant sur le Modèle 70-20-10 de McCall, Eichinger et Lombardo, 70% des savoirs seraient acquis par l’expérience pratique, 20% par l'échange avec son entourage et seulement 10% par l'apprentissage formel et réceptif. Ce constat nous invite à repenser les méthodes d’apprentissage en entreprise et à encourager le recours aux formations immersives pour favoriser le développement professionnel et personnel des salariés.
Mais quelles conditions d’apprentissage sont à mettre en place afin de maximiser la réussite de la formation expérientielle ?
Vous l’aurez compris … Si cette innovation pédagogique possède de véritables atouts, elle repose, comme toute autre modalité de formation, sur une ingénierie concrète. En somme, l’AFEST n’a rien d’une formation sur le tas !
Afin d’assurer la réussite d’une AFEST, celle-ci doit être encadrée par plusieurs parties qui accompagneront l’apprenant tout au long de son parcours. Les quatre acteurs mobilisés sont :
L'apprenant
Il s’engage pleinement dans son expérience de formation.
En contact direct avec l’apprenant lors des situations de travail, il est en charge de l’accompagner, comme le nom l’indique, dans le développement de sa nouvelle compétence.
Membre de l’équipe Réciproke, il se charge de l’ingénierie et du suivi pédagogique, et guide le salarié dans chaque étape de son parcours apprenant.
Il co-définit avec son collaborateur des objectifs, participe aux évaluations de l’AFEST à différentes échéances, et accompagne la phase dite de « capitalisation ».
L’investissement de chaque acteur est fondamental pour assurer la réussite d’une AFEST.
Réciproke replace l’apprenant au cœur de sa formation, en lui permettant d’être, non plus un simple acteur, mais bien un acteur de ses apprentissages. Cela implique notamment que celui-ci analyse ses actions tout au long de sa formation expérientielle, lors de phases dites "réflexives", qui distinguent les AFEST de formations traditionnelles.
Ces phases de réflexivité permettent à l’apprenant de mesurer par lui-même l’écart entre ses habitudes dans son environnement initial et les nouvelles pratiques observées ou expérimentées, dans le but d’en tirer un enseignement.
La réflexivité n’est pas à confondre avec un simple processus de suivi ou d’évaluation des objectifs fixés ! Pour développer cette analyse, plusieurs techniques, proposées par le référent Réciproke, faciliteront la prise de recul du salarié apprenant.
Une AFEST s’articule donc obligatoirement autour de mises en situation de travail et de séquences réflexives, qui donnent toutes deux sens aux actions réalisées.
C'est…
Et ce n'est pas…
@sources :